Le goût de l'indiscible

Je vis dans un de ces rêves éveillés où tout vous échappe,
Où tous les jours par moment vous vous sentez quitter votre corps,
Où vous prenez tout avec détachement,
Ce même détachement qui vous laisse un arrière goût indéfinissable.

Je suis dans un vortex un vortex qui attire à lui,
de telle sorte que je ne sais pas si c'est moi qui suis aspiré ou tous les autres que je vois partir.
Question de point de vue sans doute, de référentiel,
Mais mon référentiel à moi est un référentiel indéfini, un référentiel mobile indéfinissable constamment remis en cause.
Du coup, logiquement, je vois tout reste osciller autour de moi en un semblant d'errance.
Pourtant la réalité est bien là face à moi, mais à la manière des scientifiques de la physique cantique,
plus je cherche a connaître le réel plus de m'en éloigne à force de bâtir des modèles pour tenter de comprendre l'insaisissable.
Tristesse ? Joie ? Non. Ca ne m'est pas égal non plus.
Difficile d'être soi, pourtant la quête de soit c'est sur le chemin de tout ados, Freud vous le dira.
Oui mais je ne me regarde pas comme un ado, je ne suis plus vraiment un ado, j'ai presque 18 ans, et j'encadre moi même des ados dans des camps de vacance et... Et merde en fait, le besoin de reconnaissance et celui de se sentir valorisé, au dessus est aussi une caractéristique de l'ado.
Bon ok, je suis un ado boutonneux en crise d'adolescence, soit.
Mais un ado analyse-il tout comme ça ?
As-t-il un regard critique sur lui même, ou du moins tente-il d'en avoir un ?
Se casse t-il la tête lui aussi ? Est-il de droite ou de gauche ? Est il Sego ou Sarko ? Démocrate ou républicain ?
Je me perds youpi je suis perdu... Mais j'aime le noir, du moins la semi/pénombre...
Ou alors le noir profond contrasté avec de la lumière violente qui découpe des ombre. Je trouve ça beau.

Comments

[man]

l'indiscible cet état qui est le mien:

être en étant aussi autre,

vivre dans ce monde tout en appartenant a l'autre monde invisible mais réel

avec qui parler de ce qui n'est pas dans la culture collective